Pour les premiers visiteurs
Pour accéder à Kanazawa depuis Tokyo, Osaka, Kyoto, Takayama et Shirakawa-go, voir ci-dessous.
Se rendre à Kanazawa: https://visitkanazawa.jp/fr/getting-to-kanazawa
La Gare de Kanazawa
La Gare de Kanazawa est la gare principale du chemin de fer JR West et les travaux de réaménagement de la zone alentour progressent à grands pas en vue de la prolongation du Hokuriku Shinkansen (ligne ferroviaire à grande vitesse) jusqu’à Kanazawa en 2014. La gare comporte un dôme de verre baptisé « Dome de Motenashi (bienvenue) » qui ressemble à un énorme parapluie à son entrée Est. Ce dôme est pourvu d’une porte en bois appelée « Tsuzumi-mon » qui symbolise l’instrument japonais traditionnel tsuzumi (tambours à main). La partie souterraine du dôme sert de point information et d’espace événementiel.
Ces dernières années, la zone est devenue un quartier commerçant animé grâce à la construction de grands centres commerciaux.
Le marché d’Omi-cho
Découvrez le célèbre marché aux poissons de Kanazawa
Datant de la période féodale du Japon, le marché Omicho a continué d'incarner la culture gastronomique de Kanazawa pendant plus de 300 ans.
Dans ce marché couvert dont les artères forment un véritable labyrinthe, se trouvent plus de 170 boutiques et grossistes. Parmi eux, un grand nombre de poissoniers proposent des produits frais pêchés dans la Mer du Japon. Mais on trouve aussi des primeurs dont les étals sont remplis de légumes et fruits uniques à la région de Kaga, des magasins vendant divers produits alimentaires, de l'habillement, des produits de consommation courante et bien sûr des restaurants en tous genres. Des produits comme le crabe des neige, la sériole et la crevette douce, pêchés en Mer du Japon aux alentours de novembre, sont des marqueurs saisoniers tout particulièrement appréciés au Japon. Aussi, ce marché très populaire est une attraction touristique essentielle de Kanazawa, bondé de résidents et de touristes durant la saison.
Une autre attraction clé du marché est l'Omicho Ichibakan. Ce bâtiment rénové abrite un grand nombre de restaurants et de magasins très populaires auprès des locaux. Ils méritent à coup sûr de s'y arrêter.
Le quartier Higashi Chaya
Découvrez le plus emblématique des quartiers de geishas de Kanazawa
Dans la culture japonaise, les maisons de geishas sont associées aux pratiques de loisirs et de divertissements durant la période d'Edo, entre le 17ème et la fin du 19ème siècle. C'est en effet dans ces établissements, apelés "chaya" (maisons de thé en Japonais), que les geishas s'appliquaient à divertir les membres de la haute société de l'époque, issus de la noblesse ou de la caste des riches marchands. Pour ce faire, les geishas, en véritables artistes, pouvaient aussi bien éxécuter des pas de danse, chanter ou jouer d'instruments traditionnels.
Les maisons de geishas se trouvaient à l'origine parsemées ici et là dans tout le centre de Kanazawa. Mais en 1820, une réorganisation urbaine de grande ampleur les a fait se rassembler dans trois quartiers spécifiques à l'écart du centre-ville. Le plus grand, et aujourd'hui le plus célèbre d'entre eux était le quartier de Higashi Chaya, littéralement, le quartier des "chaya" de l'est.
Relevant de l'architecture urbaine traditionnelle, les maisons de geishas de Higashi Chaya présentent nombres de caractères spécifiques comme ces magnifiques treillis posés sur les façades extérieures du rez-de-chaussée, que l'on appelle "kimusuko" en Japonais, ou par le fait que les salles réservées à la réception des hôtes soient installées au premier étage. Pendant la période Edo, la construction de bâtiments à deux étages était en effet strictement interdite, à l'exception des maisons de geishas, ce qui rendait leur apparence d'autant plus frappante.
Etant donné le grand nombre de maisons de geishsas demeurées intactes qui s'y trouvent, le quartier de Higashi Chaya, comme le quartier de Gion à Kyoto et celui de Kazue-machi, également à Kanazawa, est inscrit au registre des biens culturels du Japon en tant que groupe de bâtiments traditionnels avec mandat de préservation. Le fait qu'il n'y en ait que trois dans cette catégorie témoigne grandement de l'intérêt historique et culturel du quartier des geishas, à juste titre l'un des sites touristiques les plus importants de la région.
Plusieurs établissements du quartier sont aujourd'hui ouverts aux visiteurs. On peut donc y découvrir comment fonctionnaient ces maisons de geisha construites pour certaines il y a près de 200 ans,. D'autres ont été réaménagés en restaurants, cafés et boutiques de souvenirs et sont tout aussi dignes d'intérêt. .Par ailleurs, il ne faut que trois minutes à pied pour rejoindre les rives de la rivière Asano toutes proches. Il est donc possible de conclure l'exploration du quartier par une agréable promenade dans un cadre des plus charmants.
Certains samedis, l'association pour le tourisme de la ville de Kanazawa organise un spectacle de geishas dans les trois quartiers de geishas de la ville. Une occasion rare à ne pas manquer alors assurez-vous de planifier votre visite en conséquence.
La maison de thé Shima, classée au patrimoine culturel important du Japon
Shima est une maison de thé Chaya construite à la même époque que le quartier Higashi Chaya en 1820 et constitue un précieux bâtiment classé au patrimoine culturel important du Japon. Les salles de réception et les loges au premier étage, la structure sans placard, la petite cour ainsi que l’ensemble du bâtiment sont emplis du charme des lieux de divertissement tels qu’ils existaient à l’époque d’Edo. Le service de thé vert (avec des gâteaux japonais) est proposé dans la cour.
En outre, un Musée culturel des maisons de thé Chaya a été ouvert dans la ruelle à l’arrière de l’établissement et expose des instruments de musique traditionnels ainsi que des ustensiles utilisés par les Geisha. (1-13-7 Higashiyama Tél. 252-0887)
La maison de thé Kaikaro
Le Kaikaro est une maison de thé Chaya rénovée et originellement construite il y a plus de 200 ans. On trouve à l’intérieur des escaliers vermillon laqués, des tatami (nattes épaisses faites de paille tissée) teints avec des herbes, des fusuma-e (peintures sur les panneaux des portes coulissantes) créés par un artiste contemporain et une salle pour le thé japonais avec des tatami en paille tissée d’or qui reconstituent l'atmosphère des maisons de thé Chaya à l’époque avec une touche contemporaine. Le Kaikaro sert le thé autour de l’Irori (foyer creusé dans le sol), propose une boutique de souvenirs dans son Dozo (magasin en pisé) et organise des découvertes des arts du spectacle données par des Geisha (irrégulièrement et sur réservation).
Le Jardin Kenrokuen
Un jardin parmi les plus célèbres et les plus somptueux de tout le Japon, au cœur de Kanazawa
Très généralement considéré comme l'un des trois plus beaux jardins du Japon, le Kenrokuen est un lieu incontournable à Kanazawa. Son nom signifie "le jardin aux six attributs", une référence aux six facteurs-clés qui, dans la pensée classique, doivent caractériser un beau jardin : la spaciosité, la tranquillité, l'artifice, le caractère ancien, les points d'eau et la qualité du panorama.Le Kenrokuen est un magnifique jardin japonais d’une superficie de 11,4 hectares situé au centre de Kanazawa, sur les hauteurs à proximité immédiate du château. La famille Maeda qui dirigeait le domaine de Kaga (régions actuelles d’Ishikawa et de Toyama) à l’époque féodale a entretenu et élargi ce jardin génération après génération. De par son ampleur et sa beauté, il est considéré comme l’un des plus beaux jardins ayant appartenu à un clan de seigneurs féodaux.
Il comporte un large étang artificiel en son centre et est parsemé de collines et de pavillons où les visiteurs peuvent s’arrêter pour admirer l’ensemble des lieux. Le grand bassin nommé « Kasumigaike » a été aménagé tel un océan, et l’île placée en son centre, sur laquelle on disait qu’un sage ermite immortel vivait, symbolise l’espérance de longévité et de prospérité qui s'accole au seigneur.
Au bord de l’étang se trouve une lanterne de pierre ressemblant aux hauts chevalets placés sous les cordes des instruments traditionnels pour les accorder (telle la harpe japonaise "koto"). Cette lanterne est devenue le symbole du Jardin Kenrokuen. La fontaine qui jaillit au centre de l'étang exploite la pression naturelle résultant de la différence des niveaux de l’eau des bassins et de celui de l’étang.
En plus de la beauté des fleurs et des arbres, comme les pruniers et cerisiers en fleurs au printemps, les azalées et iris au début de l’été ou le feuillage coloré de l’automne, les visiteurs peuvent y profiter pleinement du charme des quatre saisons. En hiver, les paysages enneigés desquels émergent les « Yukitsuri » sont particulièrement magiques. Les "yukitsuri" (signifiant neige suspendue) sont de savants attelages de cordes installés pendant tout le mois de novembre. Cette technique traditionnelle de suspension des branches des arbres comme les pins avec des cordes, afin d’éviter qu’elles ne se brisent sous le poids de la neige, est devenue un autre emblème du Kenrokuen.
Parc du château de Kanazawa
Un marqueur clé du partimoine historique de Kanazawa
Autrefois résidence de la famille Maeda, qui pendant 200 ans a gouverné le domaine de Kaga, un vaste fief féodal qui recouvrait alors les actuels départements d'Ishikawa et de Toyama, le château de Kanazawa est un élément essentiel de l'histoire de la ville.
De nombreuses parties du château ont été détruites au cours de sa longue histoire, notamment la tour d'origine, hélas disparue au cours d'un tragique incendie. Beaucoup ont néanmoins été reconstruites depuis ou sont en cours de reconstruction. Parmi les éléments les plus anciens du château figurent la porte dite "Ishikawa-mon", qui a été reconstruite pour la dernière fois en 1788, et la Sanjikken Nagaya, dont l'actuelle facture remonte à 1858. Tous deux ont été désignés comme des biens culturels importants.
À l'époque de la famille Maeda, le château de Kanazawa était entouré de douves à vocations défensives. Ces fortifications étaient percées en de muliples endroits par des meurtrières pour laisser passer les armes à feu en cas de tentative d'invasion de clans ennemis. Les belles tuiles blanches qui ornent le toit sont en plomb vieilli et les murs sont faits de mortier blanc auquel sont fixées des tuiles plates. Les murs de pierre dans tout le château relèvent de styles assez différents et permettent de supposer qu'ils ont été construits à des périodes différentes, le plus ancien datant vraisemblablement de plus de 400 ans.
Avant la restauration du château de Kanazawa et de son parc, l'endroit a été utilisé à des fins variables. Pendant un temps, il a servi de base à l'armée japonaise, puis de campus à l'université de Kanazawa, avant d'être classé site historique national en 2008.
Hishi Yagura, Gojikken Nagaya et Hashizume-mon Tsuzuki Yagura (tours-de-guêt et entrepôts)
Ces trois éléments sont des reproductions à l'identiques de certaines parties originelles du château datant de plus de 125 ans. Hishiyagura est une remarquable tour-de-guêt dont les formes évoquent le diamant. Gojikken Nagaya est un entrepôt de 90 mètres de long, et Hashizumemon Tsuzuki Yagura une autre tour-de-guêt conçue pour protéger une porte voisine. Construites selon des méthodes traditionnelles, elles offrent un aperçu précieux et réaliste sur l'importance qu'avait acquise Kanazawa dans l'ancien système féodal.
Le jardin Gyokusen-inmaru
C'est en 1634 que le troisième seigneur de la famille Maeda a commencé à faire construire ce pavillon d'agrément avec jardin. Bien qu'il ait été détruit à la fin de la période féodale, le jardin a été reconstruit en 2015. A la tombée du jour, le jardin devient la scène d'un spectacle naturel absolument fascinant : un véritable ballet de jeux de lumières subtils et magnifiques.
Le Jardin de la famille Nishida (Jardin Gyokusen-en)
Naokata Wakita, vassal du Domaine de Kaga, conçut et commença à construire au milieu du 17ème siècle le jardin dont les aménagements furent poursuivis par les quatre générations suivantes. Naokata était né en Corée mais fut élevé par la famille Maeda au Japon à la suite d’un hasard du destin. On peut trouver grand nombre de végétaux dans le jardin dont un immense pin coréen pentaphylla plusieurs fois centenaire que Naokata et son père plantèrent après s’être procuré la graine de Corée. Les visiteurs peuvent déguster du thé vert en poudre et s’essayer à une cérémonie du thé traditionnelle (uniquement sur réservation).
Musée d’art contemporain du 21ème siècle de Kanazawa
Un haut lieu de la création artistique contemporaine à Kanazawa
Ouvert en 2004, le Musée d'Art Contemporain du 21ème siècle de Kanazawa se démarque de bien des musées d'art classiques. Sa structure-même, en forme de disque, est paticulièrement étonnante, évoquant un OVNI qui se serait posé au centre de Kanazawa. Ceint de parois extérieures en verre, le bâtiment comporte cinq portes, toutes pointant vers différents endroits de la ville.
Le musée accueille des créations relevant d'une esthététique résolument contemporaine et expérimentale dont beaucoup requièrentent la participation physique active des visiteurs. S'assoir, toucher, manipuler est donc autorisé, ce qui n'est pas sans conférer à ce musée une dimension ludique qui plaira aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Certaines des œuvres phares du musée, commandées à des artistes de renom, sont directement intégrées à la sructure tout à fait singulière du bâtiment.
Parmi les créations et expériences uniques que propose le musée figure la piscine de Leandro Erlich, qui permet aux visiteurs de se sentir comme s'ils se tenaient bien au sec au fond d'une piscine remplie d'eau, ou encore le mur entièrement recouvert de fleurs cueillies dans les environs de Kanazawa.
La boutique du musée propose une grande variété de produits, tels que livres, catalogues, souvenirs du musée et accessoires en tous genres.
La zone des anciennes résidences de samouraïs de Naga-machi Buke Yashiki
Un ancien quartier de résidences de samouraïs incroyablement préservé au cœur de Kanazawa
Kanazawa était autrefois le centre économique et administratif du domaine féodal de Kaga (qui correspond en partie à l'actuelle Préfecture d'Ishikawa). Au cours de la période Edo, entre le 17ème et la fin du 19ème siècle, elle a connu une croissance rapide. Sa population atteignant plus de 100 000 habitants, elle était à la fin de la période l'une des plus grandes villes seigneuriales du Japon. On considère aujourd'hui que sa population rivalisait alors avec celles de villes comme Rome ou Madrid.
Avec le château sis en son centre, la ville a été conçue en tenant compte d'impératifs d'ordres stratégiques et économiques. Les membres des classes supérieures se voyaient souvent attribuer des parcelles de terrain pour leurs résidences à proximité de leur suzerain, le seigneur féodal (appelé le daimyo) vivant en son château. Les roturiers vivaient quand à eux à la périphérie de la ville.
Dans l'actuel quartier de Nagamachi, situé près du centre de la ville, vivaient alors des samouraïs de rangs moyens à élevés. C'est pourquoi on se réfère aujourd'hui à lui comme étant le "quartier des samouraïs" de la ville. Nagamachi signifie littéralement "longue ville", bien qu'il soit plus probable que son nom provienne du patronyme d'une famille locale, les "Cho". "Cho" est la lecture chinoise du caractère signifiant "long" et peut également se lire "naga", en japonais.
L'intérêt historique du quartier de Nagamachi réside dans son état de conservation exceptionnel. Il a échappé aux terribles incendies ayant ravagé la ville à diverses époques et n'a heureusement pas eu à soufrir des bombardements qu'ont subis d'autres grandes villes comme Tokyo et Osaka pendant la Seconde Guerre mondiale. En conséquence, le quartier conserve de nombreuses caractéristiques de l'époque d'Edo : des rues étroites, un système de drainage et d'approvisionnement en eau toujours en service et des maisons de samouraïs restaurées et soigneusement entretenues.
Nombre de ces résidences ont conservé leurs murs de terre d'origine (tsuchi-kabe). En hiver, ces murs sont encore de nos jours recouverts de nattes de paille pour les protéger contre le gel et les fissures que le froid peut y occasionner. Une promenade dans Nagamachi, où l'atmosphère de l'époque Edo reste vivace, offre un aperçu authentique du patrimoine historique de Kanazawa et du Japon ancien.
La résidence des samouraïs de la famille Nomura
Il s’agit des vestiges de la résidence de la famille Nomura qui a successivement occupé des fonctions élevées génération après génération sous le règne de la famille Maeda. La maison a un plafond décoré entièrement réalisé en cyprès japonais et des Fusuma-e (peintures sur des panneaux de portes coulissantes) créés par le peintre personnel de la famille Maeda. Le jardin à l'intérieur de la résidence abrite un myrica rubra (famille du laurier) vieux de plus de 400 ans et une source aux méandres ponctués de rochers rares aux formes étonnantes.