The Legacy of the Samurai
Le Jardin Kenrokuen
Un jardin parmi les plus célèbres et les plus somptueux de tout le Japon, au cœur de Kanazawa
Très généralement considéré comme l'un des trois plus beaux jardins du Japon, le Kenrokuen est un lieu incontournable à Kanazawa. Son nom signifie "le jardin aux six attributs", une référence aux six facteurs-clés qui, dans la pensée classique, doivent caractériser un beau jardin : la spaciosité, la tranquillité, l'artifice, le caractère ancien, les points d'eau et la qualité du panorama.Le Kenrokuen est un magnifique jardin japonais d’une superficie de 11,4 hectares situé au centre de Kanazawa, sur les hauteurs à proximité immédiate du château. La famille Maeda qui dirigeait le domaine de Kaga (régions actuelles d’Ishikawa et de Toyama) à l’époque féodale a entretenu et élargi ce jardin génération après génération. De par son ampleur et sa beauté, il est considéré comme l’un des plus beaux jardins ayant appartenu à un clan de seigneurs féodaux.
Il comporte un large étang artificiel en son centre et est parsemé de collines et de pavillons où les visiteurs peuvent s’arrêter pour admirer l’ensemble des lieux. Le grand bassin nommé « Kasumigaike » a été aménagé tel un océan, et l’île placée en son centre, sur laquelle on disait qu’un sage ermite immortel vivait, symbolise l’espérance de longévité et de prospérité qui s'accole au seigneur.
Au bord de l’étang se trouve une lanterne de pierre ressemblant aux hauts chevalets placés sous les cordes des instruments traditionnels pour les accorder (telle la harpe japonaise "koto"). Cette lanterne est devenue le symbole du Jardin Kenrokuen. La fontaine qui jaillit au centre de l'étang exploite la pression naturelle résultant de la différence des niveaux de l’eau des bassins et de celui de l’étang.
En plus de la beauté des fleurs et des arbres, comme les pruniers et cerisiers en fleurs au printemps, les azalées et iris au début de l’été ou le feuillage coloré de l’automne, les visiteurs peuvent y profiter pleinement du charme des quatre saisons. En hiver, les paysages enneigés desquels émergent les « Yukitsuri » sont particulièrement magiques. Les "yukitsuri" (signifiant neige suspendue) sont de savants attelages de cordes installés pendant tout le mois de novembre. Cette technique traditionnelle de suspension des branches des arbres comme les pins avec des cordes, afin d’éviter qu’elles ne se brisent sous le poids de la neige, est devenue un autre emblème du Kenrokuen.
La Villa Seisonkaku (Patrimoine culturel important du Japon)
Seisonkaku est une villa que le 13ème seigneur de la famille Maeda fit bâtir pour sa mère dans le Jardin de Kenrokuen en 1863. Les techniques sophistiquées les plus variées ont été employées pour les piliers et les murs intérieurs de la villa et on peut par exemple admirer un panneau en bois avec des gravures ajourées de fleurs et d’oiseaux et le plafond décoré de la salle d’audience appelée « Ekken-no-ma » qui permettent aux visiteurs de découvrir la vie de la famille Maeda à l’époque. En outre, la villa Seisonkaku expose des objets porteurs d’une longue histoire, telles les poupées utilisées pour la fête des poupées « Hinamatsuri » par les épouses et filles de la famille Maeda ou des articles d’ameublement.
Le musée national de l’artisanat
Plonger dans le kogei
Le Centre national de l’artisanat est le seul musée national dédié à l’artisanat, et le premier musée national à être situé du côté de la mer du Japon, mais il n’y a rien de surprenant à ce qu’il se trouve à Kanazawa. Le soutien aux arts est profondément ancré dans l’histoire de Kanazawa. Une identité qui tire ses origines du mécénat des arts et de la culture opéré par la famille Maeda, qui régnait sur la région il y a plus de 400 ans. Dès lors, la ville devint un centre foisonnant du kogei, l’artisanat traditionnel japonais, et Kanazawa se fit connaître comme la « ville de l’artisanat ». En 2009, l’UNESCO a inscrit Kanazawa à son réseau de villes créatives, en tant que ville d’artisanat et d’art populaire, ce qui a conduit, en 2020, au déménagement du musée national de l’artisanat, précédemment installé à Tokyo.
Le musée prend place dans deux bâtiments historiques de l’ère Meiji (1868-1912), autrefois utilisés par l’armée, et restaurés tout en préservant leur apparence extérieure d’origine. Il abrite plus de 4,000 Œuvres d’art artisanales et graphiques, datant pour la plupart du XXe siècle. On peut y découvrir certaines des plus belles pièces de l’artisanat traditionnel japonais produites dans l’ensemble du pays, dont des œuvres créées par les trésors nationaux vivants du Japon, un titre décerné aux plus grands maîtres artisans d’un art ou artisanat spécifique. Le musée national de l’artisanat se trouve près du jardin Kenrokuen, dans un quartier où se trouvent plusieurs musées de Kanazawa.
Le Musée mémorial Nakamura de Kanazawa
La famille Nakamura, qui dirigeait une fabrique de Saké à Kanazawa, a déplacé et aménagé sa propre résidence à cet emplacement pour exposer et présenter au public ses collections. Plus tard, le musée a été légué à la ville de Kanazawa. Centré sur les plus remarquables objets d’art de la cérémonie du thé, ce musée expose des œuvres de calligraphie, peintures, laques et céramiques.
Il comporte plusieurs salles pour le thé utilisées lors de la cérémonie du thé.
Le musée D.T. Suzuki
Découvrez la vie et l'œuvre de Daisetz Suzuki, un remarquable philosophe japonais originaire de Kanazawa
Daisetz Suzuki, également connu sous le nom de D.T. Suzuki, est peut-être le plus célèbre des penseurs du bouddhisme zen au Japon, si ce n'est dans le monde entier. Ses nombreux essais et la rigueur de son enseignement ont eu une influence considérable sur la diffusion de la philosophie bouddhiste en Occident.Situé à proximité de son lieu de naissance, ce musée s’organise autour d’une entrée, d’un hall d’exposition et d’un espace de méditation, reliés par un corridor, et de ses trois jardins. Loin de n’être dédié qu’à la contemplation d’objets en lien avec la vie et l’œuvre de Suzuki Daisetsu, ce musée d’une conception très originale invite ses visiteurs à s’imprégner de la pensée de l’auteur par la pratique de la méditation.
Le quartier des temples de Tera-machi
La famille Maeda, qui dirigeait le Domaine de Kaga (régions actuelles d’Ishikawa et de Toyama) à l’époque féodale, rassembla les temples dans trois quartiers lorsqu’elle développa la ville autour du château. Environ 70 temples sont concentrés dans le quartier des temples de Tera-machi dont les plus imposants s’alignent le long de la rue principale, et la vue des tuiles de leurs toits noirs, de leurs murs de boue et des grands arbres dans leur enceinte forme un tableau dont le nom Tera-machi (littéralement « ville des temple ») est tout à fait approprié. Les ruelles à l’arrière accueillent aussi un grand nombre de petits temples et sont propices à une agréable promenade.
Le Temple Myoryuji (Temple de Ninja)
Le temple Myoryuji a été bâti comme un lieu de prière du domaine de Kaga peu après que le seigneur Toshiie Maeda, fondateur du domaine de Kaga, se soit installé dans le Château de Kanazawa. Ensuite, afin de se protéger contre une éventuelle attaque de la part du gouvernement central (le Shogounat de Tokugawa), la famille Maeda considéra les temples de Tera-machi comme un rempart et pourvut le Temple Myoryuji de fonctions de tour de guet et de forteresse. Afin d’éviter toute invasion ennemie, le Temple Myoryuji a été équipé d'une série de mécanismes et c'est pourquoi il est également appelé le temple de Ninja.
Le quartier Nishi Chaya
L’un des trois quartiers de maisons de thé de Kanazawa
Le quartier Nishi Chaya est l'un des trois quartiers de maisons de thé de Kanazawa et est situé à environ 500m du centre ville après la traversée du pont Saigawa Ohashi. Vous découvrirez un grand nombre de maisons de thé en bois à deux étages le long de la rue principale et à l'heure du crépuscule, vous entendrez sans doute le son des Shamisen (instrument traditionnel à 3 cordes) et pourrez ressentir l'atmosphère typique des quartiers de divertissement de Kanazawa. Le musée Nishi Chaya Shiryokan de Kanazawa est un bâtiment reconstituant une maison de thé et qui présente aux visiteurs les salles de réception des Chayas.